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20 août 2014 3 20 /08 /août /2014 10:25

  "Mensonges sur le divan" d'Irvin Yalom (professeur emerite de psychiatrie à Stanford) 1996)

 

 

 

 

Ce livre remet en question avec légèreté et humour quelques principes de la psychanalyse (le thérapeute ne se dévoile pas, il présente une attitude distanciée avec son patient...).  En s'arrêtant sur l’histoire psychothérapeutique de quelques personnages, l'auteur s'aventure à proposer un tout autre modèle théorique psychanalytique... délicieusement rebelle !

        

Voici un premier extrait qui nous donne le ton :

 

Au début du livre, un psychanalyste se trouve à être jugé par ses pairs pour avoir couché avec une patiente. Voici une partie de sa réponse:

« Quelles techniques ai-je employées? Je crains que vous n'ayez pas bien compris. Ma technique consiste à abandonner toute technique! (...) C'est tout simplement la première règle d'une bonne thérapie. Et ça devrait être également la vôtre si vous voulez devenir psychothérapeute. J'ai essayé d'être plus humain, moins mécanique. Je ne prépare jamais de plan thérapeutique précis (...), je me fie à mon intuition. »

 

L'auteur nous donne aussi accès au point de vue des patients:

 

Voici les propos de Belle, qui insiste auprès de son psychanalyste pour avoir des relations sexuelles avec lui :

« Vous en faites des tonnes sur le respect dû à l'unicité de chaque patient, mais vous prétendez ensuite qu'un seul ensemble de règles convient à tous les patients, quelle que soit la situation. Vous mettez tous les patients dans le même sac, comme s'ils fonctionnaient tous, et devaient tous être traités, de la même manière. »

« qu'est-ce que le plus important: respecter les règles et rester bien calé dans votre petit fauteuil confortable, Ou bien faire du mieux possible pour votre patient? »

 

Si ce livre tente d’abord de démystifier la psychanalyse, il est aussi un « thriller » : Que vont devenir les patients ? Les nouvelles méthodes de psychothérapie seront-elles efficaces ?

                        

Extrait pour l’humour (échange entre 2 psys):


"-Il avait appris ça du vieux Jung, c'est sûr.

-Très certainement. Jung n'avait aucun scrupule à sauter sur ses patientes. Presque tous ces grands patriarches de la psychanalyse étaient des cavaleurs invétérés : Otto Rank sautait Anaïs Nin, Jung se tapait Sabina Spielrein et Toni Wolff, et Ernest Jones tringlait à peu près tout le monde, au point de devoir quitter au moins deux villes après des scandales sexuels. Sans parler de Ferenczi, qui avait vraiment beaucoup de mal à ne pas poser les mains sur ses patientes. Freud fut à peu près le seul à ne pas se laisser aller à ce genre de choses.
- Peut-être parce qu'il était trop occupé à enfiler sa belle-sœur Minna.
- Non, je ne crois pas. Il n'y a pas de preuve indiscutable là-dessus. Je pense que Freud est arrivé très vite dans le fameux royaume de la sérénité testiculaire."

 

 

Bref, ce livre, écrit simplement, se parcourt rapidement ou pas….selon l’envie de chacun de s’arrêter sur les questions profondes que peuvent nous renvoyer certaines scènes de prime abord légères…

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27 août 2013 2 27 /08 /août /2013 12:21

 

 

Si je devais résumer ce roman spirituel en une phrase, j'écrirais simplement qu'il s'agit du réveil à la vie d'une femme engourdie par le train-train de son confortable quotidien.

 

Ella, femme américaine de 40 ans semble s'épanouir dans son rôle de maman et d'épouse. Pourtant, progressivement elle ouvre les yeux sur la réalité de son quotidien étriqué : Malgré, son niveau de vie aisé, matériellement comblée, elle réalise ses manques et se débat pour dépasser ses craintes et oser aller de l'avant.

 

Via un échange de lettres avec un homme qui la guide dans cette remise en cause personnelle, Ella se pose des questions fondamentales sur ce qu'elle désire, ce qu'elle est prête à perdre, et sur ce qui lui est essentiel. Inévitablement, elle ouvre le débat du sens de la vie.

 

Tout en nous racontant l’évolution d’Ella, Elif Shafak (femme écrivain turque, né à Strasbourg) nous entraine sur les traces du soufisme, un courant mystique de l'Islam.

 

Quelques extraits:

 

"Bienheureuse et riche est votre vie, pleine et complète --- à ce que vous croyez. Jusqu'à ce que quelqu'un arrive et vous fasse comprendre ce que vous avez raté tout ce temps. Tel un miroir qui reflète plus ce qui manque que ce qui est là, il montre les vides de votre âme -- les vides que vous avez refusé de voir. Cette personne peut être un amant, un ami ou un maître spirituel. Parfois il peut être un enfant sur lequel veiller. Ce qui compte, c'est de trouver l'âme qui va compléter la vôtre. Tous les prophètes ont donné le même conseil : trouvez celui qui sera votre miroir ! Pour moi ce miroir est Shams de Tabriz."
Rûmi (érudit persan soufi du XIIIè siècle)

 

"Tout l'univers est contenu dans un seul être humain : toi. Tout ce que tu vois autour de toi, y compris les choses que tu n'aimes guère, y compris les gens que tu méprises ou détestes, est présent en toi à divers degrés. (...) Si tu parviens à te connaitre totalement, si tu peux affronter honnêtement et durement à la fois tes côtés sombres et tes côtés lumineux, tu arriveras à une forme suprême de conscience."

 

"Peu importe qui nous sommes et où nous vivons, tout au fond, nous nous sentons tous incomplets. C'est comme avoir perdu quelque chose et éprouver la nécessité de le retrouver. Quel est ce "quelque chose" ? La plupart d'entre nous ne le découvrirons jamais. Et parmi ceux qui y parviennent, plus rares encore sont ceux qui partent à sa quête."

 

Merci à la copine qui m'a transmis ce livre!

 

Un commentaire est bienvenu pour celles (ceux?) qui l'ont déjà lu!

 

 

 

 

 

 

 

 

Environ 15€, édition Phebus

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28 juillet 2013 7 28 /07 /juillet /2013 17:52

 

Si vous souhaitez entrer dans la culture du pays du Soleil Levant, pas de doute, Haruki Murikami a du talent pour vous y aider!

Cet auteur a su prendre de la distance par rapport à son pays natal en s'exilant plusieurs années aux USA et ailleurs, et cela facilite notre approche et notre ouverture d'esprit.


Le thème central de ce livre repose sur l'attentat produit dans le métro de Tokyo en 1995 : Des adeptes de la secte Aum ont percé des poches de gaz sarin (arme chimique) en pleine heure de pointe et, ce faisant, ont tué une dizaine de personnes, et blessé plusieurs milliers.

 

Trois parties se succèdent:

 

Dans la première partie, Haruki Murakami rapporte des entretiens qu'il a eu avec les victimes ou proches des victimes de cet attentat. Ces dizaines d’entretiens retranscrits donnent un effet un peu redondant et sont parfois un peu lassants mais bizarrement, ce sont aussi ces répétitions qui nous permettent, au final, d'avoir une idée des multiples facettes de la population japonaise.

 

Au milieu du livre, telle une charnière, un chapitre intitulé "cauchemar aveugle : Où allons-nous, nous, japonais?" nous amène à réfléchir sur les responsabilités de la société, et plus intimement sur l'ambivalence de chaque être humain. L'auteur réussit à nuancer notre point de vue : Non, Il n'y a pas d'un côté les méchants de la secte d'Aum et de l'autre les gentils. Comment ces évènements ont pu avoir lieu dans un pays réputé si pacifique? Comment empêcher une nouvelle tragédie?

L'auteur ne répond pas mais il ouvre le débat et nous amène, mine de rien, à un questionnement personnel intéressant.

 

Extrait de cette réflexion: 

"Le "phénomène" Aum me dérange précisément parce que ce n'est pas l'affaire de quelqu'un d'autre. Il montre une image déformée de nous-mêmes qu'aucun d'entre nous n'aurait pu prévoir. (...) On explique en psychologie que les rencontres qui déclenchent un profond dégoût physique sont souvent en fait des projections de nos propres défauts, de nos propres faiblesses. Très bien, mais en quoi cela est-il lié à ce sentiment de terreur que j'éprouvais ce jour-là (en les regardant exécuter une danse incompréhensible) devant la station de métro ? Non, je ne suis pas en train de dire : "Voilà, par la grâce de -ce que vous voudrez-, en différentes circonstances, j'aurais pu rejoindre le culte de Aum et diffuser du gaz sarin dans le métro." ça n'a aucun sens sur le plan réaliste (ou logistique). Je veux seulement dire que quelque chose dans cette rencontre, dans leur présence, a dû exister en nous également pour provoquer forcément de notre part un rejet aussi actif et aussi conscient. Ou plutôt : "ils" sont le miroir de "nous"!

 

(…)"Notre société a tendance à considérer comme "maladie" tout mode de pensée ou de comportement qui est incommode pour le système, et cela est plausible parce que, quand un individu ne s'insère pas dans le système, cela cause une douleur à l'individu ainsi que des problèmes au système. Ainsi la manipulation d'un individu pour l'adapter au système est considérée comme un "remède" à une "maladie" et donc comme bénéfique. (...) comme le dit l'adage japonais : "le clou qui dépasse prend un coup de marteau". Du point de vue des adeptes Aum, tandis qu'ils affirmaient leur autonomie, la société et l'Etat les attaquaient en déclarant qu'ils appartenaient à un "mouvement antisocial", à un "cancer" qu'il fallait éradiquer. Cette agression est la raison pour laquelle ils sont devenus plus antisociaux encore."

 

 

Enfin, la troisième partie est consacrée aux entretiens de personnes ayant appartenu à la secte Aum : Là encore, rien n'est simple et il ne s'agit pas de se faire un avis tranché : Les interviewés y exposent toute leur perplexité humaine, leur conflit, leur doute. Panel d'émotions variées garanti pour le lecteur! On navigue entre colère, indignation mais aussi mansuétude, perplexité, questionnement...

 

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22 mars 2013 5 22 /03 /mars /2013 11:35

 

Juste un petit article pour vous rappeler la nocivité des ondes (wi fi, 3 G...) et la nécessité de vous en protéger!

 

Un rapport bioinitiative 2012, visible sur le site de Robin des toits confirme la dangerosité des ondes.

 

link

 

De plus en plus de chercheurs s'alarment des tumeurs aux cerveaux en augmentation depuis 10 ans (Augmentation de 40% des tumeurs cérébrales au Danemark de 2001 à 2010). Voici une synthèse sur le sujet : 

 

 

link

 

N'oubliez donc pas de couper la WI fi, au moins la nuit

lien pour la méthode pour couper la wi-fi, ici:

 

link

 

 

 

Pour couper la 3G sur son téléphone, moi je n'avais pas de bouton rapide sur mon vieux sams(bip), j'ai téléchargé en 5 minutes l'application APN on/off (merci Claire!) et c'est donc devenu très simple de l'éteindre ou de l'allumer.

 

Il n'y a plus de doute, et si vous êtes encore dans ce doute, dans le doute, protégez-vous!

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14 décembre 2012 5 14 /12 /décembre /2012 11:20
"Souvenez-vous de ceci, femmes qui me lisez : on ne nous juge pas commes les hommes." Louise Michel

 

De 1900 à aujourd'hui, ce livre vient témoigner de l'évolution du statut et des droits de la femme. Il est truffé de témoignages et d'anedoctes et est agrémenté de magnifiques photos. On y découvre des confidences, des analyses de la société. 

 

Ce livre est à offrir à toutes les jeunes filles, à toutes les jeunes femmes : N'oublions pas d'où nous venons et de l'énorme évolution que nous avons connu en un siècle. Même si aujourd'hui encore, des inégalités persistent (pour un même travail, 20% de rémunération en moins pour une femme, par exemple!)

 

 

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Les femmes ont le droit de voter depuis le 21 avril 1944 en France, près d'un siècle après l'adoption du suffrage universel masculin. Les francaises voteront pour la première fois aux élections municipales le 29 avril 1945. C'est pendant l'Occupation que les mentalités ont changé, à cette époque de nombreuses femmes rejoignent la Résistance. De ce fait, elles montrent leur courage et leur engagement, ce qui conduira le général de Gaulle à reconnaître l'égalité économique et politique.

 

Voici un extrait d'une correspondance de 1910, d'une certaine Marie. Elle se questionne sur la société de l'époque, mais sa réflexion n'est-elle pas toujours d'actualité?:

 

"Pour certains, qui poussent à un degré excessif l'orgueil du sexe, la femme n'est qu'un instrument à l'usage de l'homme. Avec une pareille mentalité, l'usage, forcément, comporte des abus. L'imbécile orgueil d'espèces, de castes, de classes (...) fait croire aux puissants de partout que leur pouvoir sur les plus faibles est un droit naturel.

Et, dans l'ordre de la nature, l'esprit, humain par orgueil, ne s'égare t-il pas? Quand, pour une éphèmère satisfaction du palais, une gloriole d'adresse, un bizarre accès de vanité, nos bêtes de bassecour sont gavées, mutilées de manière à obtenir un développement exagéré du foie, une finesse de chair plus grande ; et les hôtes gracieux des forêts acculés, sous prétexte de chasse, à la mort la plus douloureuse, sommes-nous bien dans notre rôle de créatures raisonnables? Pas plus qu'une jeune fille n'a été élevée pour la satisfaction égoïste et brutale d'un mâle, ces êtres, sur qui nous avons quelque supériorité d'intelligence ne nous ont été livrés que pour le martyre. notre jugement est faussé par l'orgueil."

 

 

Ou encore,

 

"L'obstacle le plus difficile est non pas la résistance des classes exploitantes mais l'apathie des classes exploitées. Quiconque se sent l'âme libre agit en être libre, même s'il est soumis à des conditions tyranniques. Mais pour qui a besoin d'être mené en esclave, pas de régime libéral capable de l'émanciper."

 

 

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12 décembre 2012 3 12 /12 /décembre /2012 23:28

C'est un livre écrit à deux mains: Philippe et Nicole Jeammet sont tous deux "psy". Ils abordent les nouvelles conditions de vie et les répercussions sur la vie de couple. C'est analysé avec simplicité et c'est à la fois déculpabilisant et apaisant. Cette approche est rare et ça met du baume au coeur! 

 

Extrait:

 

"C'est bien cette assurance d'un "être tout aimable" qui est recherchée et donnée lors d'une rencontre amoureuse. Brusquement, surtout s'il s'agit d'un coup de foudre, je me vois dans les yeux d'un autre, toute belle et toute aimée, et cet autre se voit, lui, tout beau et tout aimé dans mes yeux - se réjoue là quelque chose de cette expérience première d'une bienheureuse illusion de complétude dans le regard maternel (ou si elle n'avait pas été donnée, il s'agira alors d'une possible première naissance à soi-même et à l'autre). Or, c'est précisément cette illusion expérimentée qui est pour chacun un moment fondateur, car nécessaire à toute désillusion. Au fond, je peux vérifier là qu'un terrain commun à l'autre et à moi existe, où le plaisir se partage, sans que soient mis en cause des territoires à défendre. Mais cette confiance de base n'est qu'un point de départ, elle est le socle sur lequel devra ensuite se faire un long et douloureux travail d'apprentissage de la solitude dans le maintien du lien... Et c'est bien là que le quiproquo s'installe : tous, nous voudrions en rester à ces moments magiques du début de la rencontre et nous installer définitivement dans ce rêve d'un bonheur parfait et durable."

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7 septembre 2012 5 07 /09 /septembre /2012 15:22

Mon dernier coup de cœur est un recueil de nouvelles, un court roman, et à chaque page c’est le même enchantement!
L’Antarctique est le livre de Claire Keegan, paru en 1999, mais traduit de l'anglais (Irlande ) par Jacqueline Odin en 2010.
Quinze nouvelles, un véritable étourdissement, un recueil qui porte si bien son titre. Les femmes, dans ces textes, traversent une immensité froide, s'éloignent de leurs repères. Il y a quelque chose de redoutable, de rude et d'impérieux dans ces mots-là. Des portraits qui égratignent. Et pourtant, le ton, s'il est incisif, n'est pas à l'introspection. C'est l'intensité des scènes, effrayantes de précision pour le moindre détail, l'incertitude d'une attitude, ces secondes de temps flottant, une densité saisie et saisissante en instantanés à la fois pudiques et prosaïques.
On peut être surpris, dérangée parce que c'est parfois dérangeant, par la violence des sentiments suggérés, par la brutalité de certains mots. C'est un style épuré qui dit l'essentiel, qui évoque des moments choisis du quotidien, la même pointe qui touche au plus juste, une tension sensible.
«Il faut regarder le pire en face pour être paré contre tout.» L’univers de Claire Keegan apparaîtra à certains lecteurs nimbé d’espoir, alors que d’autres le trouveront sombre.
On peut tenir pour certain que l’auteur approuve les femmes de ses histoires lorsqu’elles font en sorte de se sentir vivantes. Elles apprennent à conduire en douce, répondent à une petite annonce, sortent de chez elles, quitte à prendre des risques. «L’Antarctique» (la première nouvelle, celle qui donne son titre au recueil) s’ouvre sur cette phrase : «Chaque fois que la femme heureuse en ménage partait, elle se demandait comment ce serait de coucher avec un autre homme.» Elle va bientôt le savoir...

Extraits :
" Une nuit de décembre constellée, les coups d'avertisseur des voitures. Ce serait bientôt Noël. La jeune fille a saisi la balustrade et regardé en bas. Un embouteillage de furieux taxis jaunes obstruait les carrefours des rues au-dessous d'elle. Elle a pris une inspiration. Elle s'est rappelée avoir lu quelque part que le vertige cache une attirance pour la chute. Soudain, ces mots ont eu pour elle une signification terrifiante. Si elle n'avait pas envisagé de sauter, se tenir au bord du vide ne lui aurait rien coûté. Elle s'est imaginée la chute, a imaginé la sensation qu'elle aurait, à plonger, à disparaître ainsi, être tout pendant quelques instants seulement, puis s'anéantir. Elle a imaginé le soulagement d'en avoir terminé avec l'existence; puis elle a reculé dans la pièce et fermé les portes au verrou. "
.
" Les femmes de ma famille se rassemblent autour de moi dans la chambre, elles ont préparé du thé, tasses et soucoupes en porcelaine exhumées du buffet, cliquetis de vaisselle sur les plateaux. Ce sont de robustes bourgeoises campagnardes, qui aiment à penser qu'elles m'ont inculqué la différence entre le bien et le mal, les bonnes manières et les mérites du labeur. Des femmes capricieuses, au ventre plat, qui ont renoncé et appellent ça le bonheur. Nous venons de femmes qui réconfortent les hommes, des hommes qui ne disent jamais non. Aujourd'hui, elles remplissent leurs plus belles tasses, posent des questions sur mon avenir, demandent - Qu'est-ce que tu fais à présent ? - et - Qu'est-ce que tu vas faire à présent ? - , ce qui n'est pas exactement la même chose.
- Je vais écrire, dis-je. Un roman obscène, ai-je envie d'ajouter, un livre lubrique et paillard, à côté de quoi " Fanny Hill, la fille de joie " passera pour vos missels du dimanche. La vraie réponse, c'est que je n'en sais rien.
Ecrire est une drôle de profession, surtout à mon âge. Elles calculent mon âge mentalement, essaient de se rappeler ce qui a eu lieu vers l'époque de ma naissance, qui est mort. Elles ne sont pas très sûres, mais je ne suis plus toute jeune. Je devrais avoir d'autres projets à l'heure qu'il est, m'accrocher à un célibataire ayant un salaire régulier et une voiture convenable.
- " Toi et tes bouquins ! " disent-elles, secouant la tête, extrayant le meilleur des sachets de thé. "
Editeur : Sabine Wespieser

 
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21 juin 2012 4 21 /06 /juin /2012 15:04

 

Juin, c'est le moment de partir en balade et de préparer vos futures tisanes:

 

Vous avez encore quelques jours pour cueillir le tilleul! Il est anti-spasmodique et calmant: rien de meilleur qu'une bonne infusion pour passer une bonne nuit! C'est lui aussi qui, grâce à ses vertus antipléthoriques, il "nettoie" le sang, le rend plus fluide.

 

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RECOLTE:

C'est généralement en juin que les fleurs sont épanouies: coupez les avec leur bractée, c'est à dire avec la languette pâle qui les accompagne, et faites-les sécher rapidement en les étalant à l'ombre, sans les remuer; conservez-les à l'abri de l humidité.

 

INFUSION:

jeter une bonne poignée de fleurs sèches dans un litre d'eau. 3 à 4 tasses par jour, dont une au coucher.

 

L'achillée millefeuille:


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Grande propriété hémostatique (capacité d'arrêter le sang), fortifiante et décongestive.

Antispasmodique, calmant du coeur et du système circulatoire

+ qualité antiseptique

 

RECOLTE:

Cueillez les feuilles et les larges parasols fleuris juste avant l'épanouissement complet

 

INFUSION:

jetez 10 à 20 pincées de fleurs et de feuilles par demi-litre d'eau. N'en préparez qu'une petite quantité à la fois: ce breuvage noircit et se détériore à la lumière.

2 à 3 tasses par jour comme calmant et dépuratif.

 

Le milleperthuis


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Vous le trouvez en abondance entre mai et septembre, près des chemins ou dans les prairies. Attention à ne pas le cuillir près d'un champ cultivé: il risque d'être pollué...

 

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Pour les propriétés, je vous renvoie à cet article précédent:

remèdes naturels contre rhume, pharyngite et gastro

 

La prêle:


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C'est aussi le bon moment de la cueillir: Près de l'étang de Vieil Baugé, sur la route du pub, on en trouve à foison!

Pour les propriétés, voir article précédent:

vertus de la prêle

 

La camomille:

 

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Vermifuge 

antispasmodique (contre les maux d'intestin, ou contre les règles douloureuses) : infusion

anti-inflammatoire (contre les inflammations des paupières, les orgelets): décoction

contre les migraines et les névralgies: décoction

 

INFUSION: une pincée de fleurs dans un litre d'eau chaude

 

DECOCTION: mettre une pincee de fleurs dans de l'eau et faire bouillir le tout pendant quelques minutes

 

Le coquelicot:


2012-06-21-14.52.20.jpg

 

C'est le cousin en habit éclatant du pavot oriental ; mais s'il contient bien comme lui une "vertu dormitive", ce n'est pas une dangereuse morphine. Son principe actif à lui, c'est la rhoeadine: elle calme, elle adoucit, mais elle ne tue pas, et elle n'entraine aucune accoutumance!

Les fleurs de coquelicots constituent l'un des ingrédients de la célèbre "tisane aux quatre fleurs", avec le pied-de-chat, la mauve et le tussilage. Ce breuvage est recommandé à tous ceux qui souffrent de la poitrine, des bronches, du pharynx et de l'arrière-bouche (angine, bronchite, toux rebelle, asthme, pneumonie...)

Le coquelicot combat aussi la nervosité, l'anxiété, l'angoisse, les spasmes de l'intestin ou de l'estomac.

 

RECOLTE:

Cueillez les pétales du coquelicot avant qu'il ne se fane: il est excessivement fragile, aussi convient-il de les manier avec précaution ; faites les sécher rapidement à l'air (mais à l'abri du vent). Il doit prendre une teinte rouge foncé, et non pas virer au noir et se décolorer. Conservez les dans des bocaux hermétiques.

En ce qui concerne les capsules de la plante, qui contiennent les graines, récoltez-les juste après la chute des pétales, lorsqu'elles sont encore vertes. Sinon, vous vous exposeriez à ne ramasser que des enveloppes vides.

 

INFUSION

(calmante, légèrement narcotique)

Jetez une pincée de pétales secs dans une tasse d'eau très chaude (avant le coucher)

 

DECOCTION

(contre les insomnies)

Jeter 7 ou 8 capsules dans un litre d'eau (2 cuillérées à soupe avant le coucher pour les enfants, 4 pour les adultes).

Cette décoction peut également s'utiliser à l'extérieur, en gargarismes, contre les angine, la toux...

 

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18 juin 2012 1 18 /06 /juin /2012 23:01

Histoire de chats:

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Plume (la chatte) a grandit... Même si, parfois, elle tète encore Doline (la chienne)

 

Pour voir la video de l'an passé: chienne adopte chaton

 

 

Mais, il semblerait qu'un  matou (encore inconnu) se soit pointé en notre absence... 

 

Le 6 mai dernier, soir des présidentielles, Plume mettait au monde 4 chatons, qui eux aussi, ont été adoptés par Doline...

 

En image, ça donne:

 

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Un film:

 

http://www.youtube.com/watch?v=y9qGHWZ0Nn0&feature=youtu.be

 

 

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3 juin 2012 7 03 /06 /juin /2012 21:14

1er juin, c'est le moment de vous fabriquer de l' eau de rose!

 

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L'eau de rose est reconnue pour ses nombreuses vertus depuis l'Antiquité. Son usage se retrouve dans de nombreuses civilisations, allant des Grecs aux Égyptiens en passant par les pays arabes.  Dans les temps anciens, les femmes désirant prendre soin de leur peau se faisaient préparer un bain chaud et y faisaient ensuite infuser des pétales de roses.

L'usage de cette préparation a traversé les siècles et s'avère toujours aussi efficace, d'autant plus qu'elle demeure très facile à préparer. L'eau de rose s'obtient par différents procédés, dont le plus simple est de porter un demi-litre d'eau minérale à ébullition pour y laisser infuser une poignée de pétales de roses. (au moins une demi heure). Le nombre de fleurs à cueillir peut aller de trois à quatre selon la taille de chacune. L'on prendra évidemment soin de s'assurer que les plantes n'ont pas été traitées avec des insecticides et qu'elles soient en excellente santé.

 

 

Pour ce faire, il est préférable de choisir des fleurs fraîchement écloses, aux couleurs éclatantes de vie et aux feuilles bien vertes. Les variétés sauvages sont les plus souvent choisies car plus riches et plus odorantes. Une fois lavées, les pétales seront parsemés sur l'eau bouillante et le tout recouvert par un tissu protecteur afin d'éviter les insectes et autres impuretés. Le procédé de l'infusion est le plus efficace, dans la mesure où il permet aux pétales de libérer tous les actifs naturels et autres nutriments utiles. Une fois l'infusion refroidie, il suffit de contenir le liquide obtenu dans un flacon hermétiquement fermé et stérile. La propreté impeccable des ustensiles employés est à privilégier pour protéger les vertus libérées par les pétales.

 

Attention, l'eau de rose ne se conserve généralement que six mois après son élaboration. Passée cette période, l'eau de rose perd toutes ses vertus et peut même dans certains cas développer des toxines allergisantes pour la peau. 

 

En soin de peau, l'eau de rose favorise un teint clair et une purification efficace des couches supérieures de l'épiderme. Le liquide est un raffermissant reconnu sur les pores de la peau et redonne un aspect sain à l'épiderme en seulement quelques applications. Cette action apporte graduellement une nouvelle élasticité avec un gommage plus ou moins important des rides les plus visibles. La peau retrouve un équilibre idéal et ne présente plus de traces de fatigue. Le teint est par la même occasion ravivé et rafraîchi. Excellente source d'hydratation, l'eau de rose rééquilibre les peaux grasses et sèches pour nourrir efficacement les cellules de l'épiderme. Les vertus de ce liquide miracle s'étendent également au domaine médical avec la possibilité de soigner les irritations superficielles grâce à ses propriétés purifiantes et désinfectantes. L'eau de rose peut être appliquée par pulvérisations légères sur la peau ou à l'aide d'un coton stérile. La fréquence d'utilisation est libre et s'adapte aux habitudes de chacun. D'une à deux applications quotidiennes, la préparation assainira efficacement tous les types de peau.

 Si vous mettez en bouteille, un verre opaque est préférable.

 

Tout simplement aussi, vous pouvez jouer à la cleopatre en laissant infuser les pétales dans l'eau de votre bain!

2012-06-09-14.51.08.jpg

Les enfants adorent, pour les adultes, c'est agréable aussi!  C'est un traitement efficace pour lutter contre l'eczema et pour nettoyer en douceur votre peau. En prime, un subtile parfum de rose pour quelques heures...

 



Confiture de rose :

 rose

 

Cueillir les roses les plus parfumées et les plus jolies.


250 g de pétales de roses anciennes 
250 g de sucre cristallisé 
1 citron 
Préparation : 10 mn 
Cuisson : 25 mn 
Repos : 0 mn 
Temps total : 35 mn 


Préparation 
1Pressez le citron et rincez très brièvement les pétales à l'eau froide. Recouvrez-les d'eau froide et du jus de citron. Laissez-les baigner pendant 12 heures environ. 

2Mélangez le sucre dans un petit verre d'eau, versez dans une casserole et portez à ébullition. Laissez frémir pendant 10 minutes. Ajoutez-y alors les pétales préalablement égouttés. Laissez encore 10 à 15 minutes sur le feu sans cesser de remuer. 

3Déposer une goutte de confiture sur un support froid. Si la gouttelette se fige, la confiture est prête. Sinon, poursuivez la cuisson encore quelques minutes. 

Pour finir... Cette confiture originale est délicieuse sur une tranche de brioche grillée. Peut aussi être servie sur une fine tranche de foie gras sur du pain de campagne grillé. 

 

Voilà une méthode pratique et peu coûteuse pour coller les étiquettes sur vos bocaux de confiture et conserves.

Il s'agit du collage au lait utilisé traditionnellement par les vignerons pour les étiquettes de vin. Il sera plus tard très aisé de les enlever en faisant tremper le bocal vide quelques minutes dans l'eau froide afin d'avoir des pots bien nets pour la prochaine saison.

 

Imprimez les étiquettes sur du papier ordinaire à l'aide du logiciel de votre choix.

Découpez-les.

Versez un peu de lait froid dans une coupelle. Trempez-y rapidement le dos de l'étiquette en prenant garde de ne pas mouiller le verso.

Appliquer immédiatement sur le bocal.

Tamponnez délicatement avec un chiffon bien propre.

Laissez sécher et rangez sur vos étagères!

 

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