Première étape:

Rassembler le matériel: Interpeler le réseau m'a permis de trouver une magnifique cardeuse toujours fonctionnelle, d'anciens matelas en laine encore en bon état, de la laine de moutons fraîchement tondue et  lavée et du crin de cheval tressé. Merci Raymond, le papa de Marie-Claude! 

J’ai aussi eu besoin d’une grande aiguille (40 cm) et de gros fil pour les bouffettes  et enfin d’une bobine de fil classique très solide.

Enfin, je suis allée acheter le coutil en coton (rayé marron et blanc, tradition oblige !), compter 70€ pour un matelas 90*190.

Deuxième étape (une matinée):

Couper le tissu et coudre : Pour un matelas de 190*90, il faut compter 10 cm de plus (coutures, bouffettes et bourrelets autour).

Couper :

2 rectangles de 200*100

2 rectangles de 200*20

2 rectangles de 100*20

Assembler la base (de 200*100) avec les 4 bords (pour faire comme une caisse) puis une longueur du « couvercle ». Les 3 derniers côtés de ce « couvercle » seront à coudre à la main après avoir rempli de laine.

Troisième étape : carder la laine et le crin de cheval !

Commence le travail le plus long : Passer la laine à la cardeuse afin de l’effiler et la dépoussiérer : C’est le moment d’appeler les copines pour se relayer et papoter ! (la machine est silencieuse !!!)

Seul hic : Rester concentrée afin de ne pas laisser la main se faire attraper sous la planche de clous…

Certaines ont d’ailleurs cardé avec efficacité et grande classe :

Pendant que d’autres ramassaient patiemment la laine qui s’envolait…

Au fur et à mesure, on plaçait la laine dans le coutil

Une couche de laine, une couche de crin tressé (pour avoir plus de ressort), et à nouveau, une couche de laine !

Bon ok mais maintenant avec 60 cm de hauteur, on fait comment pour refermer?

 Et bien, là on appelle à la rescousse Arlette, la femme de Raymond !

Et couchées à 4 sur le matelas, on y arrive !

Quelques grandes épingles (houzeaux) faciliteront l’ouvrage !

Et avant de tout refermer, on s’assure que la laine remplit bien les coins et s’étend harmonieusement sur toute l’étendue

Il nous reste à placer 11 bouffettes par face pour ce matelas une personne ; on dessine des croix d’abord pour bien les positionner, une personne se place en dessous pour récupérer la grande aiguille, placer la bouffette et repasser l’aiguille…

Vue du dessous

Le matelas se tassera dans les semaines qui suivent et il pourra alors être utile de reserrer les fils. Pensez donc à laisser pendre les fils des bouffettes.

On trouve des coutils cotons plus joyeux :

Il est possible aussi d’ajouter des « bourrelets » tout autour. Je les ai ajoutés après, pour avoir l’impression d’un travail fini.

 Bonne nuit !